Pour Eco,

les héros les plus représentatifs de ce changement étaient alors Columbo et Derrick:

Aucun d’entre eux

n’est beau, athlétique

ou héroïque,

ils s’habillent mal,

l’un a une femme qu’on devine prodigieusement inintéressante et l’autre

a le regard mouillé

et résigné du veuf

de naissance.

Pour identifier les coupables, ils ne déploient pas

des prodiges d’inventivité

et ne les arrêtent

qu’à contrecœur.

 

"Ce sont des modèles humains positifs, je me sens

semblable à eux.

En fait, je me demande

si leur célébrité vient, de ce

qu'ils ressemblent vraiment

aux téléspectateurs,

ou bien de ce qu'ils sont

réellement des surhommes

eux aussi,

puisque les spectateurs

ont dérapé désormais

au dessous de leur niveau"

 

Umberto Eco

> Un surhomme de masse